Paris est l’une des villes les plus touristiques au monde, rien d’étonnant donc à ce qu’elle soit la métropole qui concentre le plus de palaces hôteliers. En dix ans, le nombre de ces hôtels de prestige a doublé pour atteindre 14 en 2017. Un chiffre qui va continuer d’augmenter dans les années à venir, notamment avec la réouverture prochaine du Lutétia, premier palace de la rive gauche.

Si les investisseurs hôteliers s’intéressent à la capitale française, c’est en partie à cause des prix de chambres qui peuvent atteindre 32 000€ par nuit. Des tarifs exorbitants qui s’expliquent entre autres par le coût de rénovation d’une seule chambre qui s’élève en moyenne à 2 à 3 millions d’euros, pour des palaces qui en comptent souvent plus d’une centaine. A titre d’exemple, la rénovation du Crillon aurait coûté plus de 400 millions d’euros.

Construire ou rénover un palace dans l’une des villes les plus chères au monde est un très gros investissement qui atteint un tel niveau qu’aucun hôtelier n’est assuré d’amortir. A l’heure actuelle, la fréquentation de ces hôtels de luxe est en hausse mais, avec 30% des chambres inoccupées, la rentabilité économique n’est pas garantie, à la différence des autres hôtels parisiens qui sont quant à eux très rentables. L’attrait des investisseurs pour les palaces vient des plus-values immobilières réalisées lors de la revente de ces immeubles, mais également du fait que ces actifs sont des « trophées » pour les grandes fortunes du monde entier. En attendant, les entreprises du bâtiment sont les grands gagnants de ces investissements hors norme.